Royaume
d'Araucanie et de Patagonie - Portail Mapuche
Communiqué de presse du 6 Janvier 2015
En signant le 6 Janvier 1641 le traité de
Quillin
entre le Royaume d'Espagne et de la nation Mapuche, traité établissant la
frontière entre les deux peuples, la première grande victoire a été obtenue par
peuple Mapuche dans sa lutte pour l'indépendance.
Ce traité ainsi que ceux qui suivaient avaient toujours englobé tous
les Mapuches du
Puelmapu, y compris ceux situés dans
la Pampa
et dans la Patagonie. Ainsi les quatre
butalmapu
(identités territoriales)
ont toujours été considérées comme faisant partie de
la juridiction
des peuples indigènes.
C’est pourquoi ces frontières ont toujours été défendues
avant et après
la création par l'Espagne, en Octobre 1777, de la vice-royauté
du Río de La
Plata.
____________________
Carte du Royaume d'Araucanie et de Patagonie.
Cette carte montre la réalité géographique de la nation Mapuche
au temps de la fondation du Royaume d'Araucanie et de Patagonie.
Cependant, malgré la signature du
traîté de Quillin,
l'Espagne n'a pas mis fin à l’espoir de conquérir
le territoire mapuche, seule la forte détermination du peuple mapuche et les
peuples présents dans le
Meli butalmapu
(les quatre régions), après des défaites continues de l'armée espagnole une
paix relativement durable a pû être établie.
Convaincu de l'impossibilité de vaincre les "hordes sauvages», en Juillet
1665 le gouverneur et capitaine général de la
Capitanearía
général du Chili et Président de la Cour royale, Francisco Meneses
a mené une politique de "restauration de l'état d'Arauco" et plus
tard, en 1774 par le traité de Santiago une représentation diplomatique Mapuche
a été établie à Santiago et en 1803, au
Parlement de Negrete,
a été signé un traité d'alliance, comprenant des accords de secours mutuel
entre les deux parties.
L'État chilien naissant a également reconnu dans le
Traité de Tapiwe en 1825la
rivière Bio-Bio comme ligne de démarcation entre les deux peuples. Néanmoins il
a introduit en même temps dans ses lois des dispositions incluant dans sa
juridiction le territoire de la nation Mapuche indépendante. Avec la conclusion
du traité de paix et d'amitié de 1844 entre l'Espagne et l'État chilien
l'Espagne a mis fin avec ses anciens engagements avec l'état Mapuche. Dans ce
traité mettant officiellement fin à la guerre entre l'Espagne et le Chili et
reconnaissant l’indépendance du Chili, l'article 1 dit:
Sa Majesté Doña Isabel II [...] «reconnaît comme une nation libre, souveraine et
indépendante la République du Chili,
composé des pays mentionnés dans la loi constitutionnelle, à savoir, tout le
territoire qui s’étend du désert d'Atacama au Cap Horn, et des Andes à l'océan
Pacifique, avec l'archipel de Chiloé et les îles adjacentes à la côte du Chili.
Et Sa Majesté renonce, à la fois pour elle-même et pour ses héritiers et
successeurs, à toutes revendications au sujet du gouvernement, de la domination
et de la souveraineté de ces pays ".
Toutefois, les accords entre ces deux états, affectant la souveraineté
territoriale d'un autre Etat et dont les négociations ayant commencé sans la
participation ou la connaissance de cet Etat, en plus d'être une ruse juridique
manquant d'éthique, est aussi illégitime et ne peut être que «symbolique». Les
traités de frontières sont inaliénables dans le temps et l'Espagne ne pouvait
pas transférer les droits qu’elle ne possédait pas. De même, selon le principe
juridique de l'
uti possidetis,
le Chili ne pouvait pas invoquer des possessions territoriales au-delà de
celles dépendant de la juridiction territoriale de l'Espagne au moment de sa
déclaration d'indépendance en 1810.
Le traité de paix et d'amitié entre l'Espagne et le Chili, a été considéré par
le Chili comme une "carte blanche" pour faire valoir la possession
par «héritage» du territoire des peuples autochtones, argument similaire
utilisée par l'Argentine pour la revendication de l'ensemble du territoire des
peuples de la Pampa et de la Patagonie jusqu’à la pointe sud du continent qui faisaient partie des 4
butalmapu.
Ainsi le peuple Mapuche a été impuissant face
à la violation des traités avec la Couronne d'Espagne, traités signés seulement 30 ans plus tôt en 1803 au
Parlement de Negrete, délimitant les frontières de
l’époque validées dans le traité d’Arauco en 1814.
Mais les autorités mapuche ne restaient pas immobiles, face à cette félonie
espagnole et en raison de l'occupation imminente de leur territoire, elles ont
décidé d’adopter une dernière stratégie
juridique pour affirmer leur indépendance et obtenir la reconnaissance
internationale. Après quatre jours de débats dans une assemblée constituante ou
parlement (
Futa Koyang)
avec plus de 3000 représentants des quatre
butalmapu,
y compris des centaines de
lonko et avec la
participation active de l'avocat français, naturalisé Mapuche,
Orélie-Antoine
de Tounens, il a été convenu d'établir un Etat
souverain Mapuche avec un gouvernement monarchique constitutionnel.
Orélie-Antoine a été proclamé roi de l’Etat, connu sous le nom de Royaume
d'Araucanie et de Patagonie.
Avec la création de ce gouvernement monarchique constitutionnel le 17 Novembre
1860, la nation Mapuche manifestait son refus de toute dépendance étrangère. Au
point de vue du droit international cela
signifie que la nation mapuche rompt officiellement ses liens juridiques à la Couronne d'Espagne
et au Chili liens dérivés du statut de vassaux de l'Espagne ou de citoyens
chiliens en vertu du
Traité de Tapiwe du 25 Mars 1825.
Le 6 Janvier 2001, à la demande des conseillers Mapuche
du gouvernement en exil, le Prince
Philippe a décrété ce 6 Janvier comme
Jour de la souveraineté de la Nation
Mapuche. Aujourd'hui, le gouvernement en exil que dirige
S.A.R. le Prince
Antoine IV, maintient en droit international la flamme de liberté du glorieux
peuple Mapuche et des autres peuples indigènes, qui, pendant l'occupation ont
subi le génocide le plus horrible de l’histoire de l’Amérique du Sud. Après
avoir été mené au bord de l'extinction, ils ont été intégrés contre leur
volonté dans les nouvelles républiques, dans des conditions de soumission, de
racisme, de discrimination et d'extrême pauvreté par la spoliation illicite de
leur territoire et des ressources naturelles.
Mais la lutte ne est pas terminée, les Mapuches suivent l’action de leurs ancêtres
avec la même détermination pour faire valoir leurs droits, tandis que le
gouvernement monarchique en exil pour sa part sauvegarde
les droits constitutionnels que les autorités ancestrales des quatre
butalmapu
ont transféré au gouvernement royal d’Orélie-Antoine
Ier en Novembre 1860, ratifié en Décembre de cette même année.
La lutte pour la conquête des droits souverains de l'Etat mapuche reprend de la
vigueur, parce que cette fois tous les moyens possibles sont utilisés, de la
mobilisation pacifique au boycott des entreprises prédatrices dans le
Wallmapu
et en utilisant la solidarité internationale. Le
combat se déroule à l'intérieur et à l'extérieur du cadre institutionnel des
oppresseurs au niveau local, national et international, sans sous-estimer l'utilisation
de nos propres instruments juridiques ainsi que notre droit coutumier, pour
retrouver notre autonomie et l'autodétermination, qui nous appartenait en tant
qu’Etat national existant avant les nouvelles républiques qui se sont installés
illégalement sur notre territoire ancestral.
Tain Amulepe Weychan!,
Marrichiweu!
Royaume d'Araucanie et de Patagonie-Portal Mapuche.
_____________________________
Pour plus d'informations vous pouvez consulter les liens suivants:
Royaume d'Araucanie et de Patagonie - Portail Mapuche
Royaume d'Araucanie et de Patagonie - Relations internationales
Royaume d'Araucanie et de Patagonie - Portail Mapuche - Discussion de groupe
Facebook espagnol
Royaume d'Araucanie et de Patagonie - Site officiel
Royaume d'Araucanie et de Patagonie - Facebook officiel
Société Royaliste Araucanienne d'Amérique du Nord (NAARS)
Royaume d'Araucanie & Patagonie